Nous longeons le lieu de la bataille de Falkirk (défaite de William Wallace en 1298 puis dernière victoire des Jacobites en 1746), puis le champ de bataille de Bannockburn, la grande victoire de Robert le Bruce (Robert Ier d'Ecosse) contre Edouard II d'Angleterre en 1314. Nous suivons les panneaux "Stirling" en ayant la sensation de plonger dans l'Ecosse indépendante du Moyen-Âge ; bientôt nous verrons les lieux de la victoire de Wallace au pont de Stirling, en 1297.
Quelques miles plus tard, nous voici en train de chercher une place de parking à Stirling... Chose rare, et... chère ! Une fois le ticket de parcmètre entre nos mains, il faut aussi trouver l'astuce pour le fixer comme sur les autres voitures, à l'intérieur du pare-brise à la hauteur du conducteur ; en fin de compte, il y a un autocollant à enlever et à coller d'une certaine manière pour fixer le papier.
Ouf, nous pouvons enfin partir à la découverte de l'ancienne capitale du royaume d'Ecosse !
Après un tour rapide dans l'église et le cimetière, sans grand intérêt à part quelques tombes anciennes, nous partons à pieds vers le château.
Face au château de Stirling se dresse le Monument Wallace, érigé au XIXème siècle grâce à une souscription publique, juste au-dessus de l'abbaye qui servit de QG à Wallace avant la bataille du pont de Stirling. Elle a été transformée en musée à la gloire du héros, avec plusieurs objets lui ayant appartenu, mais vu le prix de l'entrée nous décidons de nous en passer.
Un Robert le Bruce très XIXème siècle romantique monte la garde à l'entrée du château.
La bruine reprend un peu, pas grand-chose mais assez dérangeante lorsqu'il s'agit de sortir l'appareil-photos.
Le château de Stirling est très beau, et l'intérieur est soit retapé à l'état neuf (les Ecossais sont visiblement très friands de ce genre de restauration parfois outrancière...), soit transformé en expo-musée. Au final nous y avons vu de très belles choses, mais le prix de l'entrée est exorbitant et plus élevé que ce qu'annonçait le guide du Routard ! 14L par personne, soit environ 17€.
Voici quelques images.
Le bâtiment surchargé de gargouilles est le logis seigneurial tel qu'il fut remanié en 1538 par Jacques V, à l'occasion de son mariage avec Marie de Guise (les parents de la future Marie Stuart).
Représentation de la traditionnelle Danse de l'Epée ; c'est une danse guerrière datant de 1504, lorsque Ghillie Callum vainquit un chef de guerre de l'armée du royaume d'Ecosse à Dunsinane, près de Dundee. Il aurait croisé l'épée de son ennemi mort sur la sienne, à angle droit, et aurait improvisé dessus une danse de la victoire !
Dans les différents salons du logis, une pseudo Marie Stuart conte l'histoire de la reine d'Ecosse.
Ce plafond est la reproduction des médaillons commandés par Jacques V pour son mariage, représentant les grands personnages de la lignée des Stuart. Les originaux (dont certains sont encore colorés) sont visibles dans une aile du château transformée en musée. Les tapisseries ornant les murs sont des reproductions modernes tissées à l'ancienne - nous avons d'ailleurs pu entrer dans l'atelier de tissage, où nous avons appris l'importance symbolique de la licorne pour les Stuart, et l'Ecosse en général.
Dans un bâtiment totalement rénové (de l'intérieur le plafond est joli, mais de l'extérieur les murs jaune poussin nous ont dissuadés de faire une photo...) se trouve la salle du trône des Stuart, telle qu'elle devait être sous les règnes de Jacques V et de Marie Stuart.
Dans les cuisines, des mannequins fantômatiques préparent un banquet pour des hôtes invisibles...
Après la visite du château nous voulons aller visiter la Old Jail, la prison médiévale, mais nous n'avons pas de chance : elle est fermée au public pour la journée.
Nous décidons alors de profiter de ce temps libre pour visiter l'Argyll lodging, dont l'entrée est gratuite si l'on a visité le château : il s'agit d'une maison de notable du XVIIème en cours de restauration.
Les intérieurs sont reconstitués scrupuleusement à partir d'un inventaire établi à la mort du propriétaire ; même la couleur des tentures est respectée.
Aujourd'hui, nous n'avons pas eu le temps (ni la faim, après le solide Scottish breakfast du matin...) de manger à midi ; après un biscuit grignoté dans la voiture, à l'abri de la pluie qui tombe maintenant sévèrement, nous reprenons la route.