Aujourd'hui, nos plans sont contrecarrés par la pluie... Le ciel est bas, et d'après nos hôtes de Badbea cela durera toute la journée. Nous décidons donc de ne pas trop nous éloigner, et d'improviser. Cartes à l'appui, nos gentils hôtes nous conseillent ; finalement, nous partons pour la péninsule du Coigach (prononcer "Coyac").
Mais avant, petit arrêt aux Falls of Measach, qui sont sur notre chemin à l'embranchement de la route pour Ullapool. Il paraît qu'elles chutent dans une gorge impressionnante, mais PF oublie son vertige et veut tenter l'expérience.
Premier obstable à franchir : un pont traverse la gorge juste au niveau de la cascade, au-dessus de 61 mètres de vide... et il bouge ! Il bouge latéralement, d'une dizaine de centimètres, sans doute pour ne pas se heurter au vent. Idéal pour les amateurs de sensations fortes !
Nous voici ensuite partis sur un sentier qui doit nous mener à une passerelle s'avançant sur le vide, pour avoir un joli point de vue sur la cascade. Humide, vous avez dit humide ?
On aperçoit le pont que nous avons emprunté, au-dessus des chutes.
Un couple de Français du sud-ouest nous rejoignent sur la passerelle, nous bavardons un moment et échangeons nos impressions et nos bons plans.
La pluie se remet à tomber comme nous repartons, et elle ne s'arrêtera quasiment plus de la journée...
Nous repassons encore une fois par Ullapool, l'incontournable, où nous nous sommes ravitaillés la veille et où nous terminerons la journée.
Pour l'instant, nous entrons dans le Coigach et retrouvons cattle grids, single track roads... et moutons, bien sûr.
Notre guide parle d'une smokehouse (où l'on fume les saumons) pittoresque à visiter à Althandu : nous la chercherons toute la journée, sans la trouver... Ce soir, nos hôtes nous apprendront qu'elle a été déplacée à Ullapool.
Nous nous promenons un peu partout à travers de petits villages, nous arrêtant à Achiltibuie.
Il n'y a pas foule, à Achiltibuie... Au moins, on peut facilement trouver à se garer.
Droit devant, les Summer Isles où nous ne pouvons pas aller à cause du mauvais temps. Seule l'île principale, Tanera Mor, est habitée ; chose singulière, elle imprime ses propres timbres depuis 1970.
Surpris par une brusque averse, nous trouvons refuge dans la supérette de cette pompe à essence (si, si, elle est en service!) et AC en profite pour s'acheter des bonbons - confiserie anglaise, bien sûr !
La poste-bureau téléphonique-office de tourisme d'Achiltibuie, très fréquentée elle aussi ^^, où nous en profitons pour acheter nos timbres.
Comme la pluie ne s'arrête pas, nous décidons de faire un arrêt dans un salon de thé pour nous réchauffer. Le vent souffle de plus en plus fort, on a du mal à se croire au mois d'août !
A y être, nous faisons le tour de la péninsule - enfin, là où il y a une route !
Quelques paysages du Coigach...
Enfin, nous repassons à Ullapool en fin d'après-midi : ce sera notre pause shopping. Avec ses 1300 habitants, il s'agit de la plus grande ville de la côte ouest des Highlands.
Près de la caisse d'une boutique, de curieux produits locaux...
Ullapool est une ville toute récente, créée en 1788 comme port de pêche au hareng. Aujourd'hui, le port est aussi le point de départ de croisières dans les Hébrides et le port d'arrivée de la ligne de ferry qui relie Stornoway à la Grande-Bretagne.
Pour ceux qui se demandaient comment on dit "toilettes" en gaélique... Mais la prononciation reste un mystère !
Ce soir, nous mangerons dans un pub sur le port. Spécialité noroise : la cullen skink, soupe de haddock fumé... avec crème, beurre, et morceau de beurre à laisser fondre dedans. Une soupe que nous aimons au goût, mais que nos estomacs sudistes auront bien du mal à digérer !
Ullapool nous laissera le souvenir d'une jolie ville avec beaucoup de charme, mais vraiment trop touristique... C'est l'endroit où nous avons vu le plus de Français à la fois de tous les Highlands ! Et pour cause : Ullapool est l'escale la plus nordique des voyagistes français. Si l'on recherche la tranquillité, mieux vaut s'aventurer encore plus vers le nord comme nous l'avons fait.
Mine de rien, le lendemain nous repartons déjà dans le sud, et la nostalgie commence à s'insinuer en nous. Nous savons déjà que ces étapes nordiques des derniers jours compteront parmi nos plus beaux souvenirs.